La sortie de route fut inévitable. La voiture glissa et vint s'immobiliser au bord du fossé, devant le poteau signalant 12 km.
Heureusement, il y avait plus de peur que de mal. Même pas de tôle froissée, juste une stupide plaque de verglas qui s'était chargée de me donner une frousse bleue.
Et c'est au bord de la route que tout s'éclaira.
Quel imbécile j' étais.
Heureusement, il y avait plus de peur que de mal. Même pas de tôle froissée, juste une stupide plaque de verglas qui s'était chargée de me donner une frousse bleue.
Et c'est au bord de la route que tout s'éclaira.
Quel imbécile j' étais.
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Je m'étais déjà retrouvé dans cette situation plusieurs fois. Quatre, pour être précis.
Quatre aberrations qui m'avaient valu plusieurs séances chez le psychothérapeute.
Ce type était bien sympa et avait fait tout ce qu'il pouvait en essayant de mettre des mots sur mes fantasmes. On s'était quitté en bons termes; je devais être guéri de mes divagations après plusieurs mois de suivi. « Arrêtez de vous prendre pour Peter Pan, m'avait -il lancé en rigolant. "Quittez votre enfance et le temps des rêves, avait-il ajouté à la dernière séance. Elle datait de deux ans.
Et voilà que ça m'avait repris, ce matin glacial.
Pourtant, tous les éléments étaient réunis pour me le rappeler: un lieu de culte, une cathédrale en l'occurence, la fille aux yeux clairs (et ce n'était pas la fée clochette), une clé, de voiture ou de maison, la fuite, une heure précise, l'isolement, les années soixante,...
Si ces ingrédients étaient réunis dans mes rêves, cela se produisait.
Chaque fois, je me réveillais convaincu d'avoir vécu, réellement, ce que je venais de rêver.
Je ne parvenais pas à faire la distinction entre rêve et réalité. Une sorte de doublement de la personnalité, une faculté à rendre réel mes rêves, avait tenté de pronostiquer très maladroitement le psychothérapeute.
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Je remis la voiture en route (je devrais dire sur la route), sans difficulté.
Quelque part, j'étais soulagé de savoir que c'était du pipeau. Par contre j'étais absolument consterné de savoir que ces rêves me hantaient à nouveau. Sans savoir pourquoi, alors que j'en étais soulagé depuis trois ans, que j'avais un boulot bien rémunéré à défaut d'intéressant, une compagne aimante, des projets de vacances pour l'été, je me retrouvais à nouveau plongé dans cette folie.
Sur le retour, je me demandais si je devais dès mon arrivée à l'appartement téléphoner au médecin pour refixer de nouveaux rendez-vous ou appeler le boulot pour justifier mon absence.
Je devais rapidement oublier les deux options.
En cherchant une place pour me garer, je vis que la police avait bouclé une partie de ma rue, précisément trois maisons contiguës. Dont la mienne!
2 commentaires:
Houuu... je trépigne déjà ! :-)
Ton blog rejoint ma barre des favoris et mon lecteur RSS. A bientôt !
Ah, merci xtof, sympa! Je vais essayer de suivre le rythme de trois à quatre posts par semaine, car je me prends à mon propre jeu.
Et tous les commentaires sont bienvenus!
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