dimanche 4 mars 2007

7. PJ


Je venais de sauter un repas, et je m'en rendais à peine compte.
Trop d'interrogations m'embrouillaient le cerveau.
Mon rêve avait brouillé les cartes et je tentais en vain de trouver un lien avec l'enquête policière, mais le temps passait et je ne pouvais plus attendre avant de me rendre au commissariat. Finalement, je n'avais rien à me reprocher, je ne voyais pas pourquoi je m'en faisais.
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Fabrice Degand était devenu inspecteur trois années plus tôt. L'arrestation de la bande de Schaerbeek lui avait fait gagner du galon. Une dixaine de jeunes ultra organisés semait la terreur dans les quartiers chics de la commune et indisposait sérieusement le pouvoir en place, lorsque le commissaire Degand avait été envoyé en remplacement d'un collègue en congé de maladie.
Les vols, les agressions de commerçants, les viols collectifs allaient disparaître avec lui, s'était prononcé de façon hasardeuse un collègue ami.
Les arrestations ne se firent en effet pas attendre. La rumeur enfla rapidement pour expliquer le rôle qu'il joua dans la résolution. Pour certains, Degand tenait quelques informateurs de choix dans le milieu. Pour d'autres, il avait travaillé quarante-huit heures, jour et nuit, en reprenant l'enquête à zéro et en y appliquant des méthodes d'investigation américaines. Pour d'autres encore, cela relevait plus du paranormal: Degand avait du flair, Degand avait des visions, Degand sentait les choses...
Mais chacun s'accordait à dire que sa venue dans l'équipe avait bonifié le travail.
Très apprécié de ses supérieurs, il avait rapidement monté dans la hiérarchie. Pourtant, il n'était pas un habitué des salons du pouvoir, et il ne devait sa place qu'à ses compétences, ce qui en donnait d'autant plus de mérite; il avait forcé le respect, et son travail efficace avait été justement récompensé.
Depuis lors, les grosses affaires lui avaient été confiées, avec des succès probants à la clé.
Il faut dire qu'il savait mener son équipe. Le nouvel inspecteur possédait le vrai profil de leader. Ses hommes avaient été très rapidement conquis par ce type discret mais qui imposait le respect.
Sa première tâche en tant qu'inspecteur fut d'éliminer les brebis galeuses qui traînaient dans les bureaux de la police judiciaire. Soutenu par la direction, il s'était constituée une équipe d'une douzaine d'hommes acquis à sa cause, prêt à tout pour le suivre.
Le discours qu'il tenait, clair, sans ambages, révélant un profil d'homme actif, soutenant ses hommes, plaisait aux policiers souvent démoralisés par le passé.
Au point que Degand avait de plus en plus les coudées franches au sein de la police, et tous les succès qui suivaient avaient fait taire les quelques derniers grincheux, jaloux de la réussite.
Tout le monde s'était accordé pour lui confier l'affaire d'Al Qaïda, espérant une résolution rapide.
Il n'avait pas fait mentir les propos élogieux sur ses méthodes. Moins de quatre jours après la première explosion, les descentes de police se succédaient pour se conclure par des arrestations dans les milieux islamistes. Dont une ce jour-là dans le quartier Meiser.
(ndla: je vous ai fait un peu attendre, mais les éléments se mettant en place, il faut que je prépare là où je vais vous mener. Merci à vous)

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je viens de relire la série"Star" et le dernier tome 5 qui regorge de photos et de références sur Bxl. Un bonheur de se sentir en terrain connu et de le voir sur d'autres aspects que son propre regard. Tout cela pour t'expliquer que ton cyber roman me plonge dans le quartier de mon enfance et ce Bxl que j'aime. Bien évidemment les photos que tu joins à cette histoire sont une des pieces que j'apprécie et le contenu du texte également très cher cyber romancier.@+ Joeécrivainnophone (bon annif Gaston). J'ai parcouru le lien "Charles" quel talent de photographe!

Anonyme a dit…

Je relis : "Degand avait du flair,..." pour un peu je me croyais dans un film de Michel Audiard, Ca c'est un compliment ! Bon, je suis place Meiser, je connais, et j'attends le prochain bus vers ...la suite.

Joe a dit…

ouah, le compliment!! Audiard, un Grand!
La suite arrive: je suis un peu moins rapide, car les éléments se mettant en place,je dois veiller à construire l'histoire pour ne pas me retrouver dans une impasse.
Puis je continue d'écrire mon scénario et selon les humeurs, une fois c'est l'un, une fois c'est l'autre. Mais de toute façon, la suite arrive!! Jeudi, sans doute;-)

Anonyme a dit…

Et alors on se fait désirer?